Monday, September 2, 2013

L'utilité de la liberté d'expression

Quand j'entends quelqu'un invoquer la liberté d'expression, c'est très souvent pour protéger des propos transphobes, racistes, sexistes, homophobes etc. La liste des justifications est classique : humour, ironie, second degré. Nous trouvons aussi ceux qui sont contre la bien pensance, qui osent dire les choses, qui veulent réveiller les consciences. Bla bla bla. Le fait reste le même : j'entends beaucoup parler de liberté d'expression quand on tape sur des minorités stigmatisées. Pour moi la liberté d'expression c'était justement le truc qui permettait à quelqu'un d'opprimé de pouvoir exprimer son malaise et se défendre. Du coup, à part cracher sur ceux qui ont déjà le plus de problèmes, est-ce que ça sert à quelque chose ? Je me suis rappelé de deux moments où j'ai été poussé à me taire, je vous propose de vous les raconter et d'en discuter. Ces deux histoires, (A) et (B), se passent il y a un peu plus de dix ans, quand j'étais étudiant en histoire et délégué au conseil de département à l'université François Rabelais de Tours.

Tuesday, June 4, 2013

L'innocent logo de la Manif Pour Tous

Source : <https://twitter.com/LaManifPourTous/status/341547525083373569>. Je me demande comment ils seront habillés à l'église :).

Chère Manif Pour Tous,

vous vous amusez du fait que votre logo, l'image d'une famille, soit considéré comme subversif et vous vous indignez quand la police demande de retirer ces symboles en dehors des manifestations. J'essaye d'expliquer ici pourquoi votre logo n'est ni innocent, ni subversif.

Thursday, January 31, 2013

La théorie du genre et la négation que le ciel soit bleu

Le ciel est bleu. Vous êtes-vous déjà posé la question de savoir pourquoi le ciel est bleu ? Comment fait-il pour être bleu ? Est-ce que si vous la posez à voix haute, vous risquez de voir les gens s'insurger contre une telle question ? Est-ce que l'on vous accuserait de nier la couleur bleu du ciel ?

Les études de genre ne font que se poser ce type de question. Pourquoi habille-t-on les filles en rose ? Pourquoi habille-t-on les garçon en bleu ? A-t-on toujours habillé les garçons en bleu et les filles en roses ? Se poser ce genre de question ce n'est pas nier que les garçons sont des garçons et les filles, des filles. C'est juste se poser des questions. Alors oui, il y a des réponses. Des réponses qui disent qu'on a pu donner les couleurs aux uns et aux autres. Les études de genre peuvent déduire dans un tel cas que c'est la société qui décide de marquer le genre de l'enfant en lui attribuant une couleur associée à son sexe. L'association de couleur elle-même n'a pas d'origine physique liée au sexe. On ne nie pas le sexe dans ce cas : on démontre qu'il y a des choses qu'on lui associe de manière autoritaire.
 
Macho patriarcal du XIXe siècle à l'état d'enfant. Source : Smithonian.

Thursday, January 24, 2013

Apostat de l'Église catholique

Normalement, aujourd'hui, l'archevêque de Bourges, Armand Maillard, reçoit mon acte d'apostasie et ma demande de radiation des registres du diocèse. Ma volonté d'en finir avec l'Église catholique a surpris certains qui n'en voient pas beaucoup l'intérêt. Après tout, j'étais petit quand on m'a baptisé, je m'en rappelle plus, je ne suis pas croyant, quel est le problème ? Pourquoi ne pas utiliser le temps passé à écrire cette lettre à jouer de la guitare, écrire un programme, cuisiner quelque chose de bon ou faire du sport ?
Comme Julien, je dis non à l'Église. Source.

Thursday, January 17, 2013

Je souhaiterais être débaptisé et faire acte d'apostasie

C'est après avoir lu ces tweets que j'ai eu un flash. J'ai été un croyant fervant, puis un agnostique sympa. Je suis passé par un stade néo-païen cool, avant de finir joyeux athée. L'église catholique, la plupart du temps, je m'en foutais un peu et restais très catho friendly. Cependant, plus ça allait, plus je me sentais étranger au catholicisme, à cause du revival tradi inspiré par Benoît XVI.

Et là bim ! Je me prends la déférlante haineuse sur le mariage pour tous. Déferlante dans laquelle se retrouvent beaucoup de catholiques influents, à leur tête André XXIII et bien sûr Benoît XVI. Je ne reviendrai pas sur les raisons qui me poussent à fortement soutenir ce projet de loin, d'autres le font très bien. Certains textes sont particulièrement réussis. Mais bref, je ne m'en fous plus. C'est la goutte de trop.

Friday, November 9, 2012

Et pour quelques centimes de plus : le coût social du sexisme

L'emploi de « Mademoiselle », un sifflement dans la rue, la suppression de « 1 » et « 2 » du numéro de sécurité sociale, madame « le » ministre, une réflexion spirituelle sur les femmes... autant de petits actes que les féministes combattent alors qu'elles ont le droit de vote et la possibilité d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation de leur mari. Pourquoi s'arrêtent-elles à ce genre de détail, de bribe, alors que finalement il y a plus grave dans le monde (la guerre etc.) ? Pour le comprendre, on peut faire l'analogie avec la gestion d'un budget.

Sunday, October 28, 2012

Éviter quelques fautes de français

Vous l'aurez sans doute lu, je fais énormément de fautes de français. C'est une vraie plaie de les surveiller tout le temps. Cette page est mon mémo des fautes courantes avec le truc pour les éviter. Le plus souvent je remplace l'expression que l'on utilise par une autre qui met la faute en évidence.

Pour éviter de confondre participe passé et infinitif, je remplace le verbe que j'utilise par un verbe du troisième groupe. Par exemple pour écrire « j'ai essayé ce vêtement » je dis dans ma tête « j'ai pris ce vêtement ». Comme on ne peut pas dire « j'ai prendre » ce vêtement, il s'agit bien d'un participe passé et non d'un infinitif.

Plus dur encore, la confusion entre première personne de l'indicatif futur et la première personne du conditionnel présent. Par exemple, pour écrire « je mangerais bien une raclette » je remplace l'expression par la première personne du pluriel et je différencie plus facilement indicatif futur et conditionnel présent : « nous mangerions bien une raclette », c'est du conditionnel présent.

Enfin une faute de français encore plus dure à éviter : le sexisme. Il suffit de changer le genre, si le sens change ou se perd, c'est que c'est sexiste. Par exemple (modifié le 29/10/2011, voir commentaires) : « elle est bonne » se transforme en « il est bon » ce qui n'a pas du tout le même sens, donc « elle est bonne » est sexiste. Ça a l'air facile comme ça, mais méfiez-vous ! Beaucoup laissent passer des fautes de sexisme sans s'en rendre compte.