Monday, September 2, 2013

L'utilité de la liberté d'expression

Quand j'entends quelqu'un invoquer la liberté d'expression, c'est très souvent pour protéger des propos transphobes, racistes, sexistes, homophobes etc. La liste des justifications est classique : humour, ironie, second degré. Nous trouvons aussi ceux qui sont contre la bien pensance, qui osent dire les choses, qui veulent réveiller les consciences. Bla bla bla. Le fait reste le même : j'entends beaucoup parler de liberté d'expression quand on tape sur des minorités stigmatisées. Pour moi la liberté d'expression c'était justement le truc qui permettait à quelqu'un d'opprimé de pouvoir exprimer son malaise et se défendre. Du coup, à part cracher sur ceux qui ont déjà le plus de problèmes, est-ce que ça sert à quelque chose ? Je me suis rappelé de deux moments où j'ai été poussé à me taire, je vous propose de vous les raconter et d'en discuter. Ces deux histoires, (A) et (B), se passent il y a un peu plus de dix ans, quand j'étais étudiant en histoire et délégué au conseil de département à l'université François Rabelais de Tours.